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« Une paroisse unie pour être missionnaire » lettre pastorale de notre curé.

Lettre pastorale pour la rentrée 

7 octobre 2018 

« Une paroisse unie pour être missionnaire » 

Souvent, je rumine les premières paroles que Jésus adresse à Pierre, au bord du lac de Tibériade : « Avance en eau profonde, va au large et jetez les filets » (Luc 5, 4). Et Simon- Pierre obéit. Il ne calcule pas. Il n’oublie pourtant pas que, la nuit précédente, son travail a été sans résultat. Il jette ses filets. Ce Jésus de Nazareth qu’il connaît à peine, il se fie à Sa parole. Il accepte d’être lié à Lui, contre vents et marées. Sa vie entière d’apôtre est comme contenue en germe dans sa réponse à ce premier appel. Il est prêt à collaborer à l’oeuvre du Christ. Il ira pour cela de commencement en commencement, en prenant des risques. 

Ce dialogue de l’Évangile me semble convenir à ces semaines de rentrée. Voici qu’est venu le temps où nous avons repris notre travail, nos responsabilités, nos engagements, notre vie paroissiale ! Mais comment vivre cette période ? 

S’agit-il seulement de remettre en marche la machine de nos activités, après l’interruption de l’été ? Ou bien sommes-nous capables de les vivre comme de nouveaux commencements, en apprenant à voir le travail et les appels inlassables de Dieu en nous et parmi nous ? 2 

Au début de cette nouvelle année pastorale, je souhaite vous redire les quelques impulsions qu’il me semble indispensable de favoriser dans notre paroisse afin de la rendre toujours plus rayonnante et missionnaire. 

I – « Pour qu’ils soient Un comme nous sommes UN … » (Jean 17, 22). À Saint François-Xavier, très nombreux sont ceux et celles qui, des plus jeunes aux personnes plus âgées, ont, à des titres divers, pris des engagements qui font vivre notre paroisse. La Charité du Christ, grâce à vous tous, est bien à l’oeuvre. La catéchèse des enfants et des adolescents, l’animation liturgique et des chants, la visite aux malades et dans nos maisons de retraite, l’accueil et l’accompagnement en vue de baptêmes, du catéchuménat des adultes, de la confirmation, des mariages et des obsèques, le dynamisme du groupe Mission, la vie des différentes branches caritatives du Sourire de SFX, l’encadrement des plus jeunes dans le scoutisme, les servants d’autel, l’engagement dans les conseils économiques et pastoraux mais aussi le travail de secrétariat et l’entretien de notre église pour la rendre accueillante, avec ces innombrables petits gestes de service qui jalonnent l’existence ; tout cela nous entraine au coeur du mystère de Dieu. 

Je veux vous remercier de tout coeur, vous tous qui êtes des membres vivants et aimants du Corps du Christ que nous formons, véritables artisans de l’évangélisation ordinaire ! 

Mon souhait pour la vie de notre paroisse est que nous arrivions toujours plus à nous connaître les uns les autres, à nous apprécier dans ce que nous vivons, à nous porter dans la 3 

prière, à décloisonner nos activités pour former vraiment une famille unie autour du Christ. C’est cela une paroisse ! Mais ce n’est pas facile à réaliser dans un gros « paquebot » comme Saint François-Xavier ! 

Tout au long de l’année, différentes propositions, activités et invitations favoriseront ce travail d’UNITÉ entre nous. Ne manquons pas ces rendez-vous, simples et conviviaux qui, dans la suite de ce que beaucoup ont apprécié à Senlis l’an dernier, permettent de tisser des liens gratuits, profonds et tout simplement chrétiens. 

Notre journée de rentrée paroissiale d’aujourd’hui, notre partage de la galette des rois, le samedi 12 janvier en début d’après-midi mais aussi, bien sûr, le partage des grands temps forts de l’année liturgique, l’Événement du Trait d’Union qui une fois par mois continuera de présenter un groupe paroissial, le partage des intentions des uns et des autres dans la prière universelle du dimanche et, bien sûr, le temps convivial des sorties de messes sur le parvis, tout cela construira notre unité. 

II « Allez donc, de toutes les nations, faites des disciples » (Mt 28, 19) 

Non seulement le Saint Patron de notre paroisse mais aussi l’appel constant du Seigneur nous obligent à garder au coeur cet enthousiasme missionnaire, à proposer avec audace la foi aux enfants, aux jeunes et aux adultes. Alors que, nous le savons bien, notre société et notre pays sont fortement 4 

marqués par la sécularisation, nous sommes invités, avec toute l’Église et particulièrement avec notre Église diocésaine à Paris, à être dociles à l’action de l’Esprit Saint qui fait de chacun un « disciple-missionnaire », ici et maintenant. Beaucoup l’ont déjà expérimenté avec bonheur, notre foi personnelle ne s’affermit et ne grandit que si elle est partagée. Il nous faut accepter aujourd’hui de mette notre paroisse et chacune de nos existences en état permanent de mission. Cela souvent nous fait peur et même nous tétanise au point que nous demeurons bien en deçà de la vocation d’apôtre que nous avons reçue à notre confirmation. N’évaluons pourtant pas la réussite de notre apostolat sur le nombre de conversions ou de participants à nos réunions mais sur la qualité de la relation que nous créons avec les personnes peu croyantes qui croisent notre route dans les activités paroissiales comme dans nos relations familiales, de travail ou de voisinage. 

L’expérience joyeuse du catéchuménat, de la préparation à la confirmation pour les adultes ou de la catéchèse où des enfants et des jeunes demandent d’eux-mêmes à être chrétiens, est une joie pour notre paroisse tout entière qui doit se laisser entraîner par eux au coeur du mystère de la foi. 

Un groupe paroissial, que j’encourage, porte particulièrement ce soucis de la mission en proposant, tout au long de l’année, diverses actions, non pas pour en décharger le reste des paroissiens mais pour être au milieu de nous comme l’aiguillon qui nous rappelle notre propre confirmation et notre vocation à être chacun disciple missionnaire. 5 

L’année 2019 sera celle du quadricentenaire de la béatification de saint François-Xavier, le 25 octobre 1619. Avec le conseil pastoral, nous réfléchissons à la manière dont elle pourrait devenir pour nous une « année Saint François-Xavier » qui, de différentes manières, nous fortifierait dans notre zèle missionnaire. 

Notre archevêque Mgr Michel Aupetit viendra dans la paroisse le dimanche 3 février 2019 pour rencontrer les responsables des mouvements et des activités et pour célébrer la messe de 11h30 afin de nous encourager en ce sens. 

III « Donnez-leur vous-même à manger… » (Mt 14, 16) 

Ce chemin d’unité paroissiale et de vie comme disciple-missionnaire à la suite du Christ a besoin, tout au long de l’année, d’être nourri. 

C’est, bien sûr, la messe dominicale qui est, dans une paroisse, la source et le sommet de toute nourriture. Rien n’est au-dessus de la Parole de Dieu, de l’Eucharistie et de la liturgie de l’Église pour nourrir notre Foi, notre Espérance et notre Charité. 

C’est pour cela que je souhaite qu’à Saint-François-Xavier, un soin très particulier continue toujours d’être apporté afin que nos liturgies soient belles, ferventes, fraternelles et nourrissantes. 

Mais pour que le désir d’Unité et la conscience de la Mission soient partagées par le plus grand nombre, la formation et le 6 

ressourcement spirituel sont indispensables. Des temps nombreux et variés de prière et de formation continuent ainsi d’être largement proposés pour nous remettre face au Christ et à la mission que l’Église nous confie. Le rythme des temps liturgiques avec les deux nuits d’adoration au début de l’Avent et le Jeudi saint, la procession du 7 décembre 2018 pour la fête de l’Immaculée Conception, à la rue du Bac, la retraite paroissiale de Carême « dans la vie », le pèlerinage familial après Pâques sur les pas de quelques saints italiens mais aussi les « mardis théologiques de SFX », le week-end de retraite pour les familles les 19 et 20 janvier 2019 à Montligeon, la soirée du 8 février pour fêter la Saint-Valentin avec les couples mariés seront quelques-uns de ces rendez-vous qui pourront nourrir notre intelligence et notre foi cette année. 

IV « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église et les portes de l’Enfer ne l’emporteront pas sur elle » (Mt 16, 18) 

Depuis cet été, notre Église catholique traverse une tempête inégalée avec les révélations terribles des abus sexuels commis par des prêtres et des évêques. 

La tristesse et la honte, accompagnées de beaucoup d’interrogations, ont envahi le coeur et l’esprit de nombre d’entre nous. Nos pasteurs, le Pape François et notre Archevêque, nous ont invités à la prière et à la pénitence pour les victimes innocentes et leurs agresseurs mais aussi, parmi les moyens à mettre en place pour que cela ne se reproduise jamais, ils nous appellent à la conversion de nos vies et de 7 

certaines de nos pratiques dans l’Église. Dans sa lettre au Peuple de Dieu, le Saint Père désigne, une nouvelle fois, le cléricalisme comme étant l’une des composantes principales de cette crise immense. Voilà un mot que l’on entend assez souvent mais sans en connaître réellement le sens. Il désigne, en fait, une manière déviante de concevoir la place du clergé, une déférence excessive et une tendance à lui conférer une supériorité morale. Les prêtres peuvent se sentir supérieurs et être distants du peuple. Les fidèles peuvent aussi favoriser ce phénomène lorsqu’ils « sacralisent » le clergé. Le cléricalisme enferme donc dans une logique de pouvoir et non plus de service qui, pourtant, selon les mots du Christ Lui-même, devrait être le fondement de toute responsabilité et de toute mission. « Celui qui voudra devenir grand parmi vous sera votre serviteur » (Marc 10, 43). 

En cette période difficile, nous recevons à nouveau cet appel très fort à vivre notre place dans l’Église comme le Christ nous y invite, Lui qui « n’est pas venu pour être servi mais pour servir et donner Sa vie… » (Marc 10, 45). Cette Église, nous pouvons toujours l’aimer car, malgré son indignité, elle a été voulue par le Christ et elle a reçu de Lui la mission sacrée d’annoncer, sans faiblir, l’Évangile et de donner les sacrements de la vie jusqu’à la fin des temps. 

Mais, notre Église, elle est aussi le visage que nous en donnerons à Saint-François-Xavier, celui d’une famille qui, en état permanent de conversion et de désir de sainteté, souhaite rester totalement unie et profondément engagée dans 8 

l’annonce de la Bonne Nouvelle du Salut pour tout homme et toute femme de notre temps. 

Soyons heureux et fiers d’être chrétiens, brûlants du feu de l’Évangile. Demeurons dans la joie, celle que le Christ promet aux bons serviteurs. Que Notre Dame de Paris et saint François-Xavier nous accompagnent tout au long de cette année. 

Mgr Bruno Lefevre Pontalis, curé 

4 commentaires

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    1. Louis-Bertrand Raffour

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  2. Le cléricalisme n’est pas « une attitude excessivement déférente des fidèles ». C’est quoi ce délire ? Il est une conception erronée du clergé sur son rôle. Il faut penser correctement.

    1. Louis-Bertrand Raffour

      Merci pour votre message.
      Le cléricalisme désigne, en fait, une manière déviante de concevoir la place du clergé, une déférence excessive et une tendance à lui conférer une supériorité morale. Les prêtres peuvent se sentir supérieurs et être distants du peuple. Les fidèles peuvent aussi favoriser ce phénomène lorsqu’ils « sacralisent » le clergé. »
      Il n’est donc pas expliqué que la cause du cléricalisme vient des fidèles. Elle vient bien du clergé, nous nous rejoignons. Mais le clergé est fait d’hommes, et les fidèles peuvent les aider à être meilleurs, ou malheureusement parfois à s’enfermer dans leurs défauts.

      L’équipe web de SFX.

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